Pourquoi l’écran peut nuire au bien-être des enfants

En quoi l’écran représente t-il un danger pour les enfants ?

Un enfant scotché devant un écran, ce n’est plus un scénario rare, c’est la norme. Le numérique s’est glissé dans tous les recoins de la vie familiale, imposant ses propres règles, parfois au détriment de la santé des plus jeunes. Loin de se limiter à un simple loisir, cette exposition quotidienne dessine de nouvelles frontières dans l’enfance.

Quel est le constat général ?

Difficile de prétendre le contraire : la majorité des enfants alternent entre télévision, tablette, console et ordinateur. Dans les foyers, les écrans règnent en maîtres. D’après les dernières études de l’Académie américaine de Pédiatrie et de la Souris Grise, ce tourbillon numérique est devenu le quotidien. Mais derrière l’aspect ludique des technologies, des signaux d’alarme se multiplient. Les effets négatifs, jusque-là sous-estimés, pèsent lourd sur la vie des plus jeunes.

Parmi les usages qui captent l’attention : les sites de streaming et les jeux vidéo. Ces plateformes s’imposent dans la routine après l’école ou pendant le week-end, occupant un temps qui, autrefois, servait à croquer le monde réel.

Accroître l’échec scolaire et les risques d’obésité

Lorsque l’écran devient le compagnon numéro un, la concentration en prend un coup. Un enfant lancé dans une série de vidéos voit ses devoirs repoussés à plus tard, quand ce n’est pas oubliés. Le soir, la tentation d’un dernier épisode ou d’une partie en ligne finit par éclipser la leçon du jour. Ce réflexe, banalisé, entraîne une baisse des résultats scolaires et dilue la notion d’effort. En parallèle, les heures passées assis devant un écran découragent l’activité physique. Progressivement, le mouvement recule, les grignotages trouvent leur place et les kilos s’accumulent insidieusement. Surpoids et obésité ne tardent pas à s’inviter, installant de nouveaux défis pour la santé des enfants.

Détériorer les relations parents / enfants

Ce phénomène ne s’arrête pas aux portes de la chambre des enfants. Les parents aussi, happés par leur smartphone ou leur ordinateur, consacrent moins de temps à de vrais échanges. Les discussions profondes deviennent plus rares, les instants partagés se réduisent à peau de chagrin. Cela fragilise la confiance, distend le lien affectif et pénalise le développement émotionnel.

Ce climat s’accompagne d’autres signaux préoccupants : troubles du sommeil, fatigue persistante, parfois même installation d’une tristesse durable. L’écran dicte son rythme, et chacun s’y plie, souvent sans s’en rendre compte.

Prendre conscience de cette réalité, c’est quitter les habitudes pour réinterroger la place du numérique au sein du foyer. Rester lucide sur les usages, c’est offrir aux enfants bien plus qu’un simple accès à la technologie : c’est leur offrir un environnement où l’humain reprend la main. Finalement, toute la différence se noue chaque soir, bien avant que la veilleuse ne s’éteigne.

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